- EAN13
- 9782072657573
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 10/03/2016
- Collection
- Le Débat
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Gallimard 16,00
Lorsque l’organisation de l’État islamique proclame le califat en 2014, elle
signe le retour d’une institution à l’histoire plus que millénaire. Le calife,
à l’origine simple successeur du Prophète de l’islam, devient une figure
centrale du pouvoir, avec la mise en place de plusieurs dynasties califales :
les Omeyyades à Damas, les Abbassides à Bagdad, les Fatimides au Caire, les
Almohades à Marrakech, les Ottomans à Istanbul. Au fil des siècles, cette
figure évolue : d’abord chef spirituel et temporel, le calife finit par n’être
plus qu’un guide religieux, soumis au pouvoir d’un vizir ou d’un émir. Il
subit tout à la fois la pression des oulémas et de l’armée, puis celle des
puissances étrangères, avant de disparaître à l’issue de la Première Guerre
mondiale. Malgré la suppression du califat en 1924, ce rêve d’unité de la
communauté musulmane est toujours présent. Il signe l’échec de l’État-nation
porté par le nationalisme arabe et le retour d’un panislamisme conquérant.
Loin d’être l’expression d’un fanatisme local, il apparaît aujourd’hui comme
un projet mûrement réfléchi, à l’enracinement historique.
signe le retour d’une institution à l’histoire plus que millénaire. Le calife,
à l’origine simple successeur du Prophète de l’islam, devient une figure
centrale du pouvoir, avec la mise en place de plusieurs dynasties califales :
les Omeyyades à Damas, les Abbassides à Bagdad, les Fatimides au Caire, les
Almohades à Marrakech, les Ottomans à Istanbul. Au fil des siècles, cette
figure évolue : d’abord chef spirituel et temporel, le calife finit par n’être
plus qu’un guide religieux, soumis au pouvoir d’un vizir ou d’un émir. Il
subit tout à la fois la pression des oulémas et de l’armée, puis celle des
puissances étrangères, avant de disparaître à l’issue de la Première Guerre
mondiale. Malgré la suppression du califat en 1924, ce rêve d’unité de la
communauté musulmane est toujours présent. Il signe l’échec de l’État-nation
porté par le nationalisme arabe et le retour d’un panislamisme conquérant.
Loin d’être l’expression d’un fanatisme local, il apparaît aujourd’hui comme
un projet mûrement réfléchi, à l’enracinement historique.
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